Afin de redonner le maximum d’espace à la cour de récréation, le projet s’implante au plus près des limites Est et Sud-Est du terrain. 

 

Notre architecture prend le parti de s’appuyer sur le potentiel de composition des bâtiments existants. Leur disposition selon une trame orthogonale à la fois simple et puissante invite à prolonger et à renforcer cet ordonnancement. C’est le rôle du volume constituant l’étage du projet. Celui-ci complète la trame depuis l’angle de la restauration. Il se compose en vis-à-vis face à l’étage existant et structure les différents espaces de la cour de récréation.

 

En rez-de-chaussée, une forme libre s’adapte au plus près aux différentes attentes du programme, faisant apparaître un jeu esthétique émanant du contraste de ses courbes en opposition à la rigueur géométrique de l’étage.

 

La création d’un axe, de l’entrée Est du collège jusqu’à la « vie scolaire », constitue la troisième composante du projet. Matérialisé par une marquise en support sur une pergola, il relie physiquement le projet au bâtiment existant et marque l’entrée sur le site par son avancée jusqu’en limite de voirie.

 

L’écriture des façades est une réinterprétation des modénatures du bâtiment existant. Ce parti prend forme par le biais de bandes en caisson, rythmées de meneaux toute hauteur séparant les baies vitrées, qui parcourent les façades en dispensant dans les salles une lumière uniformément répartie au gré de leur longueur. L’épaisseur des caissons est calibrée pour permettre un premier contrôle naturel des entrées du soleil et l’intégration de systèmes de protection solaire extérieure prévue en façades Sud-Est et Ouest. Pour ces dispositifs, la recherche d’une nouvelle image empreinte de modernité et de respect environnemental nous a conduit au choix du bois, à tasseaux verticaux en remplissage des parties pleines et en lames massives habillant les meneaux. Ces ensembles contrastent avec les parements courants des façades traitées en bardage fibo-ciment dans un gris soutenu. En rez-de-chaussée, la façade sur cour suit une autre logique : il s’agit d’un mur-rideau épousant les ondulations de son tracé. Les raidisseurs sont en bois. Les remplissages entre épines sont transparents ou opaques, neutres ou colorés.